Didier Dufresne nous a quittés.

J’ai connu Didier il y a maintenant bien longtemps, à l’occasion de l’un des premiers salons où j’étais invité en tant qu’auteur jeunesse. Immédiatement son humour, sa générosité, sa simplicité ont fait qu’il est devenu un « compagnon de salon » irremplaçable.  Didier faisait pour moi figure d’un aîné. Auteur prolifique il a écrit pour la presse et pour le livre pendant plus de trente ans. De sa carrière d’enseignant, il avait gardé l’amour et le respect des enfants, l’amour aussi de l’école. Il abordait chaque rencontre scolaire avec un grand respect. L’odeur de la craie était pour lui comme une madeleine. J’ai perdu de vue Didier pendant quelques années mais lorsque j’ai repris contact avec lui, peu de temps après avoir créé Un chat la nuit, il a tout de suite répondu présent. Et Didier a eu la gentillesse de me confier un premier, puis un deuxième texte que nous avons eu la joie de publier : Un banc, un ours et Zhu et la perle d’eau.
Cette confiance et cette générosité sont, pour moi, à l’image de Didier. Dans les rencontres, dans les salons et les librairies, il défendait les livres Un chat la nuit au même titre que ceux des grandes maisons avec lesquelles il a travaillé.
Un chat la nuit perd un auteur, mais il sera toujours présent à travers ses écrits. Je perds un ami.
Frédéric Magnan
Un chat la nuit